"Tu représentes la France, ta famille, ta ville"

De retour des Jeux européens avec l'équipe de France, le Montmorencéen Loïc Naprix revient sur cette formidable expérience.

Loïc, peux-tu nous expliquer ce que sont les Jeux européens ?

C’est une compétition incroyable. C’est comme les Jeux olympiques mais uniquement avec les pays européens. Il y a un village olympique, un village d’athlètes, … L’ambiance est géniale. Cette année, c'était la deuxième édition, la première pour moi. C’est la meilleure compétition à laquelle j’ai participé. Tous les sports olympiques sont représentés. Je suis allé voir du basket, du judo, …

 

Quand as-tu appris ta sélection pour cette compétition ?

J’ai effectué ma première compétition estivale lors des Interclubs. Le directeur de la Fédération m’a appelé et m’a prévenu qu’il fallait que je sois dans les cinq-six meilleurs chronos de ma discipline (le 400m, ndlr). J’ai couru en 48’’01 soit le cinquième temps national. Je sortais de deux gros stages donc le temps n’était pas fantastique. Je me suis dit : "On verra". Finalement, il m’a appelé pour me dire que j’étais pris ! J’ai été convié à une réunion à la Fédération pour préparer la compétition.

 

Loïc Naprix

 

Qu’est-ce que ça fait de défendre les couleurs de l’équipe de France ?

C’était la deuxième fois pour moi. Quand j’ai reçu l’appel, j’ai eu des frissons. Ça m’a donné encore plus l’envie de bien faire les choses le jour du départ. Ça motive, ça donne la gnac. Tu te dis que tu représentes la France, ta famille, ta ville. Ça salue le travail que tu as fait. Ça te donne envie de bien faire les choses. Tu rentres à l’échauffement, tu ne te poses pas de questions. Ce n’était que du bonus !

 

Raconte-nous l’ambiance sur place…

C’était incroyable. À l’aéroport, on a été accueilli comme des rois ! On prenait nos bagages, on faisait attention à tout. L’encadrement était incroyable, tout comme le village olympique. Il y avait toujours quelque chose à faire. Lors de la cérémonie, c’était fou. Le stade était rempli. Dans le groupe aussi, l’ambiance était bonne. Je connaissais tout le monde, ça s’est bien passé. Quand tu entres dans le stade et que tu vois la flamme olympique… C’était tout le temps plein, on entendait les gens dans les tribunes. Quand ils ont présenté l’équipe biélorusse pour la finale, il y avait une telle ambiance qu’on ne s’entendait plus.

 

Quelles courses as-tu disputé ?

J’ai fait la série du 4x400 mixte et la finale du relais poursuite avec un 800m, un 600m, un 400m et un 200m. Pour ma part, j’ai couru le 400m. En série du relais mixte, on termine à la troisième place. Les dirigeants m’ont laissé au repos pour une éventuelle finale. Finalement, j’ai couru la finale du relais poursuite avec une cinquième position à la clé.

 

Loïc Naprix

 

Comment t’es-tu préparé sur place ?                    

Nous sommes partis jeudi. Au départ, je devais entrer lors des demis mais finalement j’ai fait la série le dimanche et la finale le vendredi suivant. Entre les courses, j’avais des séances de mon entraîneur et de mon préparateur. Les jours de compétition, j’étais focalisé sur la course. Le mot d’ordre, c’était : "On court mais sans regrets".

 

Quel bilan tires-tu de cette expérience ?

Je ne retiens que du positif. On avait la place pour faire un podium mais c’est la loi du sport, il faut l’accepter. Espérons qu’on revienne plus fort. L’objectif était d’aller en demi-finales en passant par le rattrapage. Il est rempli. Il y avait largement la place de faire mieux. Ce sera pour une prochaine, je l’espère.

 

Comment se passe le retour ?

Physiquement, j’étais carbonisé. J’avais les jambes lourdes. L’adrénaline redescend. J’ai mis trois-quatre jours à récupérer. Je n’ai fait que deux séances depuis que je suis rentré. Ce week-end, je dispute les Championnats d’Île-de-France à Montgeron (Essonne). Dans deux semaines, il y a les Championnats de France Élite à Saint-Étienne. L’objectif de la saison, c’était la sélection. Maintenant, ce n’est que du bonus. L’an prochain, les Championnats d’Europe se déroulent à Paris. Je n’oublie pas aussi les Jeux olympiques de Tokyo. Je dois gagner quatre ou cinq dixièmes pour espérer participer au relais. C’est réalisable. Comme le dit mon entraîneur : "Il ne faut plus parler, il faut le faire".

Infos pratiques

Les Jeux européens sont une compétition multisports, organisée par les Comités olympiques européens, et qui se tiennent tous les quatre ans.

 

Cette année, ils se sont déroulés à Minsk, en Biélorussie.

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